Vos données personnelles vendues aux assurances ? Pour les Insoumis, c’est non !

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Dans le cadre d’une réflexion d’ampleur sur la question de l’intelligence artificielle, le Parlement européen se penche en ce moment sur l’utilisation de la robotique et des données personnelles.

Avec le développement du numérique, de plus en plus d’outils du quotidien entraînent la collecte, puis l’utilisation de données concernant la vie privée des citoyennes et des citoyens. C’est par exemple le cas des smartphones, dont les outils de géolocalisation offrent la possibilité de suivre chaque déplacement de son propriétaire. D’autres applications permettent également d’enregistrer de multiples informations sur leurs utilisateurs, comme leurs achats récurrents, leurs préférences musicales, leur orientation politique, sexuelle ou religieuse…

Une mine d’or pour les entreprises… des dangers pour les citoyens.

Ces données représentent ainsi une mine d’or pour le secteur privé. En effet, la possibilité d’accéder à de telles informations offre de multiples possibilités aux entreprises, notamment en terme de publicité ciblée et de démarchage. Accumuler et analyser les informations personnelles des citoyennes et des citoyens, c’est être en mesure de leur proposer des produits ou des services basés sur leurs centres d’intérêts, leurs habitudes quotidiennes ou leur état de santé… les poussant ainsi à consommer d’avantage.

La monétisation de ces données privées représente donc un gigantesque marché grâce auquel les grandes entreprises comptent bien s’enrichir et gagner en rentabilité dans les prochaines années. Un marché d’ailleurs bien encouragé par la Commission européenne.

Par exemple, en Belgique, plusieurs hôpitaux publics ont ainsi accepté de vendre, dans le cadre d’un partenariat public-privé, les données de santé anonymes de leurs patients, afin d’en tirer un bénéfice et de combler en partie le manque d’investissement dans les services publics.

La délégation France insoumise au Parlement européen y voit la porte ouverte à de graves dérives. Imaginons par exemple qu’une compagnie d’assurance apprenne, par l’achat de données personnelles de santé, que plusieurs de ses nouveaux clients soient séropositifs. Le risque serait alors de voir cette même compagnie refuser certains produits et certains services à ces clients malades, ou d’augmenter drastiquement le tarif de leur contrat d’assurance. Les entreprises seraient ainsi capables de dresser des profils de clients intéressants et de clients à risques, et de modifier ainsi leur offre proposée.

Et, si la norme était jusqu’à présent de demander aux utilisateurs de donner leur accord pour la collecte et l’utilisation de leurs données personnelles, les groupes Renew (LREM) et PPE (les Républicains) défendent l’inverse au sein du Parlement européen : l’utilisateur devrait, pour ne pas se voir proposer de publicité ou démarchage ciblés, modifier les paramètres d’utilisation des outils numériques. Une sorte d’accord tacite où la marchandisation des données personnelles devient automatique.

La délégation France insoumise défend les citoyens

Au Parlement européen, la délégation France insoumise s’insurge face au risque de rendre possibles de telles dérives, à l’avantage des grandes entreprises et au mépris des droits et des libertés des citoyennes et des citoyens.

C’est pourquoi Manuel Bompard, chef de délégation, dépose un amendement demandant l’impossibilité pour les compagnies d’assurances d’accéder aux données personnelles des citoyens européens relatives à la santé. Cet amendement sera voté le 10 septembre à Bruxelles. 

C’est également pourquoi Anne-Sophie Pelletier, élue insoumise, défend le consentement des citoyens comme prérogative à l’exploitation de leurs données personnelles, et l’interdiction de publicité ou démarchage ciblés pour les enfants.

De plus, la collecte et le stockage des données personnelles posent également un problème de taille en matière de souveraineté. En effet, celles-ci sont la plupart du temps stockées sur les serveurs de grandes entreprises américaines, bien qu’elles concernent des millions de citoyens européens. C’est notamment le cas des données de santé des citoyens français, stockées par Microsoft. Il faut pourtant garder à l’esprit que le droit américain est ainsi fait ; si l’administration Trump demande au géant américain de lui fournir ces données, ce dernier n’a d’autre choix que de s’exécuter.

Le traitement des données personnelles est donc source de plusieurs risques importants pour les citoyens. Pourtant, la Commission européenne assurait il y a quelques jours encore que collecter le plus de données possible pourrait améliorer la santé et l’espérance de vie des Européens.

Lors de cet échange, Anne-Sophie Pelletier a répondu à cette déclaration aberrante, rappelant que ce n’est ni l’intelligence artificielle, ni les données personnelles qui sauveront le système public de santé, mais bien des investissements supplémentaires et surtout plus de personnel, mieux rémunéré et mieux considéré.

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