Aujourd’hui c’est la journée mondiale de la mer ! L’occasion de rappeler son importance et son rôle essentiel dans l’équilibre de l’écosystème, mais aussi sa place au cœur des activités humaines !
Notre planète est recouverte de 70% d’eau. C’est l’une des raisons de la vie sur Terre. Pourtant plusieurs menaces pèsent désormais sur les mers et les océans: le réchauffement climatique entraîne une élévation des eaux dans les océans, la surpêche provoque un anéantissement de la biodiversité, les activités humaines entraînent une accumulation de déchets et notamment de plastique dans les mers. Si les enjeux écologiques nous paraissent évidents, la mer demeure également un espace stratégique essentiel.
Certains disaient “dominer les mers, c’est dominer le monde”. Le commerce maritime mondial n’a eu de cesse de s’intensifier, modifiant drastiquement les relations entre les pays. En 2016, le montant total des exportations mondiales de marchandises s’est élevé à 15 710 milliards de dollars. Et celles-ci se déplacent, dans 80 % des cas, par bateau. En France, près des trois quarts des importations et exportations se font par voie maritime. Selon la Marine marchande, Il y a plus de 50 000 navires de commerce navigant internationalement, transportant tous types de marchandises. C’est donc l’un des transports privilégiés dans le système des échanges internationaux.
Mais la pollution qu’il génère est une catastrophe écologique. Selon France Nature Environnement, “chacun de ces monstres flottants génèrent autant de pollution qu’un million de voitures« . C’est principalement dû à deux polluants utilisés: l’oxyde de soufre (Sox) et l’oxyde d’azote (NOx). Au sein des mers et des océans, cette pollution entraîne des désastres sur les écosystèmes marins, et sur les ressources halieutiques notamment, qui subissent aussi les dégâts de la pêche industrielle.
Les conséquences sont aussi sociales : selon plusieurs études scientifiques, la pollution de l’air du transport maritime en Europe est responsable de 50 000 à 60 000 décès par an. Le développement intensif et globalisé des activités d’échanges détruit aussi l’un des piliers de notre environnement : la mer permet à la plupart des individus sur Terre de se nourrir. Selon le WWF, la source principale de protéines pour trois milliards de personnes est la pêche.
La consommation de poisson augmente. Les accords de libre échange poussent comme des champignons. Le tourisme de masse explose. Au nom des lubies de quelques-uns, la planète entière tire la langue. “Bla bla bla” dit Greta Thunberg à propos des grands discours des décideurs politiques. Oui aujourd’hui l’écologie est dans toutes les bouches. Mais elle n’est certainement pas dans les actes ! Pourtant notre avenir dépend de cette bataille.
Notre délégation soutient un changement systémique de notre fonctionnement. La surpêche doit cesser et les aides européennes doivent surtout profiter aux pêcheurs artisanaux. Dans ce cadre, la Politique Commune de la Pêche ne va pas dans le bon sens. Il faut développer et favoriser la pêche durable. La politique européenne qui repose sur le libre marché et donc la production d’accords de libre-échange destructeurs n’est pas en phase avec la réalité de la situation. Il faut y mettre un terme. La surconsommation d’une petite partie de la population au sein des pays riches face aux difficultés alimentaires des pays pauvres est une aberration écologique et sociale. La redistribution des richesses et de l’alimentation est capitale. Le transport maritime est essentiel, mais il pollue. Il faut mettre les moyens dans la création d’un transport maritime écologique et durable, et moderniser les infrastructures. Il faut aussi relocaliser ce qui peut l’être pour éviter d’aller chercher à l’autre bout du monde ce qu’on peut avoir sur place. Enfin, nous devons mettre en place une coalition internationale afin de lancer une entreprise commune de dépollution des océans.
Le rôle central de la mer dans nos vies devrait en faire un bien public commun de l’Humanité. En cette journée mondiale de la mer, rappelons qu’elle est au cœur de toute vie sur Terre et que, dans la crise climatique sans précédent que nous traversons, sa protection est une urgence absolue.