Le Forum des alternatives à l’uberisation qui s’est tenu aujourd’hui à Bruxelles a réuni plus d’une centaine de livreurs, chauffeurs, syndicalistes et experts de l’ubérisation. Organisé par le groupe The Left du Parlement européen, l’événement avait pour but de porter au plus haut les revendications des travailleurs uberisés.
Introduisant le forum, Leïla Chaibi a salué cette démonstration de force “Le fait que vous soyez réunis renforce le rapport de force face aux lobbys des plateformes. L’objectif de ce forum est de faire entendre la voix des travailleurs. Grâce à vous, on ne laissera pas Uber écrire sa loi en Europe !”.
Au Forum, 47 organisations, une centaine de travailleurs, syndicalistes et experts de 18 pays différents échangent sur scène sur les points essentiels et les problématiques liées à l’uberisation tels que les enjeux de la gestion algorithmique, le risque de l’éclatement du droit du travail, ou encore comment organiser la riposte face aux plateformes.
Dans l’après-midi, une rencontre a aussi eu lieu entre une délégation de travailleurs et Nicolas Schmit, commissaire responsable de l’emploi et des droits sociaux de l’Union européenne. Pour le commissaire, « Il ne faut pas une directive alibi. Il faut une directive forte ». La Commission européenne doit prochainement proposer une directive sur le statut des travailleurs des plateformes. Cette dernière doit mettre un terme au faux statut d’indépendant derrière lequel le système Uber se cache, en déclarant la présomption de salariat pour les travailleurs !
Déterminés, les travailleurs sont allés exprimer leurs revendications lors d’une manifestation devant la Commission européenne, scandant une phrase sans équivoque “Don’t let Uber make the Law !”. Un message politique fort envoyé aux dirigeants européens par les travailleurs qui s’organisent partout dans le monde pour défendre leurs droits et accéder à des conditions de travail dignes !
Leïla Chaibi, députée du groupe The Left, délégation France insoumise au Parlement européen