En refusant de repousser la présidence française de l’Union européenne, événement rarissime qui arrive 1 fois tous les 14 ans, Macron en a fait un simple outil dans sa campagne, méprisant ainsi tous les citoyens européens.
400 événements annoncés en grande pompe, des ministres en tournée d’inauguration et un président présenté comme le “champion d’une Europe sociale, autonome et souveraine”, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour transformer la présidence française en tremplin électoraliste. Pourtant, il n’y a pas de quoi fanfaronner lorsqu’on regarde le bilan européen de Macron et ses magouilles en coulisse : alliance avec l’extrême droite polonaise pour faire intégrer le gaz et le nucléaire dans la taxonomie; une politique agricole commune offerte aux lobbies de l’agro-agriculture sur un plateau; le torpillage en bonne et due forme de la directive sur la transparence fiscale des multinationales en se faisant le porte voix du MEDEF, sans oublier la protection des intérêts des big pharma en pleine pandémie mondiale, empêchant la levée des brevets sur les vaccins.
Le comble revient aux priorités qu’ose avancer Macron. Comment penser que la présidence française va accoucher d’un salaire minimum européen digne de ce nom alors qu’en France il refuse d’augmenter le SMIC et ce malgré l’explosion de la pauvreté ? De même pour sa politique anti-écologique recouverte de peinture verte : il suffit de gratter un peu le vernis du greenwashing pour voir que le sacro-saint mécanisme de marché est au cœur du Paquet Climat et du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières que Macron souhaite voir boucler durant la présidence française.
Le triptyque présenté à l’Institut Jacques Delors est en totale contradiction avec les choix politiques de Macron : relance, après avoir défendu un plan de relance européen totalement insuffisant adossé à l’habituel carcan austéritaire; puissance, en adoptant une fuite en avant vers une Europe de la défense atlantiste; appartenance, en refusant d’agir face aux multiples attaques de l’extrême-droite contre l’Etat de droit en Pologne et en Hongrie et en ne prenant pas ses responsabilités face à la crise humanitaire à la frontière Pologne-Biélorussie.
Démocratie, humanisme et droits de l’Homme ont été cités par le président, un comble quand on connait les attaques qu’il a menées contre les droits fondamentaux en France. Il est alors fort à parier que l’opportunisme habituel et l’arrogance de Macron, candidat non déclaré mais déjà en pleine campagne, illuminent cette présidence comme son inaction écologique et sociale a illuminé ces cinq dernières années.
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