La Commission européenne cède aux injonctions de Macron pour protéger le nucléaire

Inscrivez-vous ci-dessous pour vous abonner à notre newsletter

C’est sans surprise que nous découvrons que la Commission a bel et bien l’intention d’inclure le gaz et le nucléaire dans la taxonomie verte européenne, qui doit permettre de mieux orienter les flux de capitaux vers les activités plus durables pour l’environnement. Envoyée discrètement en plein milieu des fêtes de fin d’année, la proposition de la Commission vient satisfaire les ambitions pro-nucléaires d’Emmanuel Macron, qui compte investir massivement dans la rénovation et l’augmentation du parc nucléaire français, malgré l’incapacité de nos sociétés à gérer les déchets nucléaires, sans parler des risques importants liés à la sécurité que ce type d’énergie entraîne.

Intégrer le gaz et le nucléaire dans cette liste est irresponsable, et pousse l’Union européenne dans sa dépendance à ces énergies au lieu de l’en sortir. Notre délégation dénonce les magouilles orchestrées entre le président français et la Commission (sans parler des accords passés entre Macron et la Pologne et la Hongrie pour défendre le gaz et le nucléaire), qui font passer leurs intérêts politiques et stratégiques avant la nécessaire bifurcation écologique que l’Europe doit défendre urgemment. C’est via un investissement massif dans les énergies renouvelables que l’Union européenne sera prompte à porter une politique écologique digne de ce nom, tout en assurant la sécurité énergétique aux populations européennes.

Le gaz et le nucléaire ne sont pas des solutions d’avenir. L’Union européenne doit mettre les moyens maintenant pour atteindre le 100% d’énergies renouvelables, au risque de rater définitivement le coche de la bifurcation écologique.

Délégation France insoumise au Parlement européen

Plus d'articles

Démantèlement de Fret SNCF : la bombe climatique

L’Alliance écologique et sociale publie une étude sur le risque de hausse du trafic routier que va engendrer le démantèlement de Fret SNCF enclenché par le gouvernement en mai dernier. En fonction des différentes hypothèses, ce serait entre 300 000 et 520 000 poids lourds supplémentaires sur les routes de France par an.