Ce mardi 9 mai, à l’occasion de la journée de l’Europe, des collectifs de chauffeurs VTC et livreurs à vélo de toute l’Europe représentant des millions de travailleurs de plateformes publient une lettre ouverte aux ministres du travail des différents Etats membres. Ils leur demandent “s’ils rouleront pour les travailleurs ou pour Uber” lors des négociations de la position du Conseil sur la directive relative aux droits des travailleurs de plateformes.
Les négociations au Conseil ne semblent pas aboutir sous la pression d’une coalition d’Etats qui tente de saboter la directive, Emmanuel Macron fervent défenseur des intérêts des plateformes en tête. 17 organisations de travailleurs de plateformes de 9 pays européens rappellent l’urgence de leur situation et redonnent, au travers de leurs revendications, une boussole aux ministres.
Faux-indépendants victimes des contournements de lois des plateformes, les travailleurs rappellent la nécessité d’une présomption de salariatsans critère pour tous les travailleurs de plateformes. Ils demandent “une utilisation transparente et sûre des algorithmes, le respect des droits des travailleurs réellement indépendants, la bonne classification des travailleurs qui doivent être salariés sans qu’ils aient à aller devant le juge pour cela, une concurrence loyale entre les plateformes et les autres entreprises”.
En ce sens, ils soutiennent la position du Parlement européen adoptée en février 2023.
J’apporte tout mon soutien à cette initiative :
“Dirigeants des États de l’UE, pour qui roulez-vous ? Les lobbys d’Uber et compagnie ou les travailleurs ? Il est temps de choisir. Entendez cet appel de travailleurs de toute l’UE à reconnaître leur droit via une présomption simple de salariat comme l’a proposé le Parlement européen.”
Un an après le scandale des Uber Files, cette directive est scrutée partout dans le monde, elle aura des répercussions sur tous les continents, sur des millions de travailleurs de plateformes à travers l’Europe ainsi que sur l’avenir du droit du travail.
Les 12 et 13 juin, lors du prochain conseil EPSCO réunissant les ministres du travail des 27 pays de l’UE, nous verrons alors si les gouvernements membres de l’Union européenne roulent pour leurs concitoyens ou pour Uber.
Lettre ouverte à retrouver :
– en français dans Libération
– en anglais dans Brussels Times
– en espagnol dans El Salto
Leïla Chaibi, députée européenne France insoumise, groupe The Left
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Christophe MASSON
Chargé de communication de Leïla Chaibi
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Léna PEREZ DE CARVASSAL
Attachée de presse de la délégation France Insoumise
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