Discours de Macron devant les eurodéputé·es, élection d’une anti-IVG à la tête du Parlement, condition animale, DSA… LE DEBRIEF #14

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La première session plénière de l’année a été particulièrement riche en débats et les élu.es de la délégation France insoumise ont été mobilisés sur plusieurs fronts. 

Mardi matin avait lieu l’élection de la nouvelle Présidence du Parlement européen, destinée à remplacer David Sassoli pour le reste du mandat. Suite à une alliance entre les socialistes, le groupe Renew (les libéraux, en France LREM) et le PPE (les conservateurs, en France Les Républicains), c’est Roberta Metsola, une élue de droite, issue du parti conservateur maltais, qui a remporté l’élection. Or Metsola est connue pour ses positions anti-avortement et a voté contre de nombreux textes conçus pour faire avancer les droits des femmes. Quarante deux ans après l’élection de Simone Veil à la tête du Parlement européen, cette élection envoie un très mauvais signal. Nous dénonçons tous ceux qui se prétendent féministes en France mais qui, en raison de calculs politiciens, apportent leurs suffrages à une adversaire du droit fondamental à disposer de son corps à l’échelle européenne. De notre côté, nous ne lâcherons rien pour défendre coûte que coûte les droits des femmes !

Le deuxième temps fort de cette plénière a été le discours de Macron dans l’hémicycle du Parlement européen. Comme à son habitude, Macron a multiplié les fausses promesses et a défendu des idées allant à l’encontre totale de la politique qu’il mène en France depuis le début de son quinquennat, ce que nous avons largement dénoncé sur les réseaux sociaux.

En tant que co-présidente de la Gauche au Parlement européen, Manon Aubry a eu un temps de parole pour répondre à Macron, et n’a pas épargné le Président. Elle lui a notamment reproché son bilan désastreux et son mépris envers les français·es et les européen·nes. 

Manuel Bompard a lui aussi pu répondre à Emmanuel Macron. Il a dénoncé ses mensonges incessants et la dichotomie entre sa manière de se présenter comme un champion dans tous les domaines et la réalité, à savoir un quinquennat marqué par la casse sociale, l’autoritarisme et l’ignorance de l’urgence climatique. 

Une importante séquence sur le bien-être animal a également marqué la semaine, avec le vote, jeudi, des recommandations du rapport relatif au transport des animaux vivants au sein de l’UE. Les résultats de l’enquête ouverte par le Parlement européen sur cette question en 2020 sont alarmants : ces animaux (1,6 milliard chaque année)  sont transportés pendant des heures, sans accès à de la nourriture ou à de l’eau, soumis à des températures extrêmes, parfois violentés… Si le rapport dépeint bien la situation, ses recommandations sont clairement insuffisantes. Nous dénonçons la politique exportatrice de l’UE, une aberration qui encourage l’exportation d’animaux et fait qu’un animal naît dans un pays, est élevé dans un 2e et abattu dans un 3e. Nous nous battons pour interdire l’exportation des animaux vivants hors de l’UE et le transport des animaux non sevrés, limiter les temps de transport et les interdire hors de 5-25°C. La maltraitance généralisée envers les animaux ne peut plus durer !

Cette semaine, était aussi voté le règlement sur les services numériques. Aussi appelé DSA, ce texte vise à protéger la liberté d’expression, protéger les consommateurs et leurs données personnelles… Le règlement présente des avancées car il comble un énorme vide juridique mais est très insuffisant pour protéger la vie privée des utilisateurs. C’est mal parti pour des garanties dans ce domaine, que Macron aime pourtant présenter comme l’une des priorités de la Présidence française… 

En conclusion, une semaine très remplie pour la Délégation France insoumise et encore de nombreux combats à mener, en particulier pendant la Présidence française du Conseil de l’UE !

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