Conséquence direct de la crise actuelle, depuis 10 mois, les musiciens européens ne peuvent plus se produire en concert. Par conséquent, les plateformes de streaming acquièrent une situation de quasi-monopole sur les écoutes. Des initiatives collectives d’artistes se multiplient pour dénoncer le système institué par ces acteurs.
Alors que la valeur réelle de la musique est créée par les artistes, des plateformes comme Spotify, Deezer ou Apple Music, capitalisent sur de la valeur secondaire comme la collecte de données et la publicité.
Les bénéfices sont redistribués en fonction des parts de marché acquises par les labels, au profit des majors. Ce système de rétribution est déduit de ce modèle imposé aux artistes sans aucune consultation ni transparence.
Les conséquences sont lourdes pour les artistes.
Le nombre élevé d’intermédiaires entre l’artiste et l’auditeur implique la division des bénéfices en un tel nombre de parts que l’artiste, qui est pourtant le créateur, est à peine rétribué. Les revenus se concentrent alors au profit de la petite minorité d’artistes les plus en vue portés par une major.
C’est au titre de cette injustice que j’adresse une question écrite à la Commission européenne.
« La Commission peut-elle examiner les risques de précarité et de recul de la diversité musicale qu’un tel fonctionnement fait peser sur le secteur ? Peut-elle proposer une évaluation des bénéfices qu’un système basé non sur le marché mais sur les écoutes réelles apporterait aux artistes et aux auditeurs ? »
- Retrouvez ci-dessous ma question à la commission sur le site du Parlement européen. https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-9-2021-000100_FR.html
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