Manon Aubry veut mettre fin à l’impunité des multinationales

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Qui commande ? C’est nous ! Et il est temps de le rappeler aux multinationales !

Alors que le Parlement européen s’apprête à voter une proposition de Manon Aubry visant à mettre fin à l’impunité des multinationales, l’eurodéputée insoumise lance une campagne de mobilisation citoyenne, à laquelle tout le monde peut prendre part sur les réseaux sociaux. Objectif : mettre fin à l’impunité des multinationales.

Le devoir de vigilance, c’est quoi ?

Violation des droits des travailleurs, scandales sanitaires et environnementaux… ces dernières années, plusieurs affaires ont alerté l’opinion publique sur l’impunité des multinationales, qui font faire leur sale boulot à des filiales ou des fournisseurs pour ne pas être reconnues coupables en justice. Elles peuvent alors agir impunément, en ne respectant pas les droits humains et en méprisant l’urgence environnementale… tout en récoltant les milliards de bénéfices engrangés, qui enrichissent les actionnaires, sans ne devoir jamais rendre de compte à personne.

Cela ne peut plus durer. Il est urgent d’instaurer un devoir de vigilance pour rendre les multinationales responsables des  atteintes aux droits humains et environnementaux dont elles tirent bénéfice.

Des multinationales responsables devant la loi

L’objectif de Manon Aubry est donc d’imposer aux entreprises l’obligation de veiller au respect des droits humains et de l’environnement dans l’ensemble de leurs chaînes de production (filiales, sous-traitants, fournisseurs directs et indirects). Elles devront chaque année rendre des comptes sur les risques identifiés, les plaintes reçues et les réponses apportées. Et en cas de violation des droits humains ou de l’environnement, les victimes pourront enfin obtenir justice et réparations devant les tribunaux européens. Cette législation marquerait un important coup d’arrêt au dumping social et environnemental pratiqué impunément par les entreprises.  

Pour s’assurer du bon respect de ces règles, un contrôle serait assuré par les autorités nationales compétentes, dotées de ressources suffisantes à cet effet. Des sanctions proportionnelles à la gravité de la violation des obligations pourraient ainsi être prononcées. Elles consisteraient par exemple à infliger aux entreprises reconnues coupables de lourdes amendes prises sur leur chiffre d’affaires, à les exclure des aides et des marchés publics, ou encore à saisir certains de leurs biens.

Les lobbys contre-attaquent

Alors que la proposition de Manon Aubry s’apprête à être votée en séance plénière du Parlement européen, l’opposition ne s’est pas faite attendre. Les lobbys, très actifs en coulisses, tentent de faire échouer le texte : les eurodéputés reçoivent ainsi des courriers du Medef français et européen, présentant la mesure comme un danger majeur pour l’économie. 

Si leur réaction est aussi véhémente, c’est parce que les dirigeants des multinationales sont bien conscients que leur modèle économique se base en grande partie sur le mépris des droits des travailleurs et de l’environnement.

En réponse, Manon Aubry prend la plume dans une nouvelle série de vidéos intitulée « Très cher lobbyiste», et réagit avec humour aux discours larmoyants des associations patronales.


Retrouvez la série de vidéos « Très cher lobbyiste » Episode 1 et épisode 2


Une mobilisation citoyenne s’organise

Pour s’opposer au travail de sape des lobbys, la co-présidente de la Gauche au Parlement européen lance donc une campagne de mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux. Pour y participer, chacun peut poster une photo sur les réseaux sociaux, avec une pancarte «#QuiCommande ? C’est nous !» et en utilisant le hashtag #QuiCommande !

Il est temps de mettre fin à l’impunité des multinationales. Pour cela, il est indispensable de rappeler notre détermination commune face aux lobbys et aux firmes  irresponsables.

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