En cette semaine de plénière, les eurodéputés insoumis se sont à nouveau pleinement investis sur la question du climat au sein de leurs commissions respectives. Ensemble, les élus de la délégation France Insoumise s’attaquent à la question par tous les angles et comptent bien continuer à se battre jusqu’à obtenir les avancées environnementales nécessaires !
Manon Aubry, co-présidente de La Gauche au Parlement européen a porté un rapport sur la responsabilité environnementale des entreprises, afin que des lois européennes soient adoptées pour que les entreprises cessent de saccager la planète en toute impunité. Le résultat est un texte ambitieux, qui souligne notamment l’importance du devoir de vigilance environnemental. Avec l’adoption d’un texte européen sur le devoir de vigilance, les entreprises pourraient être tenues pour responsables de la pollution que leurs filiales et sous-traitants provoquent. Le rapport ouvre également la voie à la reconnaissance de l’écocide, une notion qui doit permettre de punir des atteintes à l’environnement parfois très graves, et qui échappent encore largement au droit pénal. Dans le même objectif, le rapport pose la question des moyens pour faire respecter la justice environnementale. En bref, les entreprises doivent payer pour la pollution qu’elles émettent car il est hors de question que les politiques climatiques continuent de peser sur les plus modestes !
L’eurodéputé Younous Omarjee a quant à lui fait voter le résultat des négociations sur un rapport concernant le fonds de transition juste. Ce fonds est un outil majeur du Green Deal : 17,5 milliards d’euros seront alloués pour soutenir les États-membres dans les transformations socio-économiques des régions dépendant des combustibles fossiles et des industries à fortes émissions. Après le vote du Parlement en septembre, les négociations menées par le président de la commission du développement régional Younous Omarjee sont une réussite : les investissements liés aux combustibles fossiles sont exclus du mécanisme de solidarité. Un principe de partenariat renforcé sera mis en place pour mieux prendre en compte les besoins locaux, avec un focus particulier sur les territoires des outre-mers. De plus, la dimension sociale du fonds a été renforcée: les infrastructures sociales et éducatives pourront être financées, notamment les projets de lutte contre la précarité énergétique.
Manuel Bompard, chef de la délégation France insoumise, a travaillé sur la stratégie hydrogène. Si l’hydrogène peut être une solution intéressante pour décarboner nos sociétés, laissé entre de mauvaises mains, sa généralisation peut être une grande entreprise de verdissage de l’industrie gazière. Il faut donc veiller à ce que l’hydrogène développé soit de l’hydrogène vert, c’est à dire produit à partir d’énergies renouvelables, la position qu’a défendu la délégation France insoumise. Des éléments essentiels ont été obtenus, comme une orientation vers la sortie des fossiles et une planification publique et démocratique, impliquant les travailleurs et les organisations syndicales du futur système énergétique avec une reconversion de sites industriels existants et leur reprise possible par les travailleurs en cas de fermeture. Cependant, le Parlement n’est pas parvenu à écarter entièrement les lobbys des industries fossiles. La possibilité de subventionner avec de l’argent public la production d’hydrogène bas carbone, c’est-à-dire à base de gaz et de charbon, n’a pas été écartée comme nous le demandions.