Ce jeudi, le Parlement européen vote une résolution visant à mettre fin à l’élevage en cage. Cette triste et sordide réalité concerne, dans l’UE, plus de 300 millions d’animaux qui passent la totalité ou une grande partie de leur vie en cage. Nous nous réjouissons donc de l’opportunité de franchir cette étape majeure vers la fin de pratiques violentes et inutiles, mais aussi de l’importante mobilisation citoyenne qui a donné lieu à cette proposition.
Si le Parlement européen s’exprime sur cette question particulièrement importante, c’est grâce à une mobilisation citoyenne sans précédent au niveau de l’UE. Un groupe de citoyens (au minimum 7) peut proposer une initiative citoyenne européenne (ICE) : celle-ci doit recueillir 1 millions de signatures pour obliger les institutions européennes à apporter une réponse à leur proposition. Dans le cas de l’ICE pour la fin des cages, 1,4 millions de citoyens européens se sont mobilisés pour mettre fin à cette pratique cruelle : ce n’est que la sixième initiative européenne à atteindre le seuil critique nécessaire à sa prise en compte par les institutions européennes. Elle a pu bénéficier pour cela de l’appui de plus de 170 associations, 140 scientifiques et de nombreux élus européens de notre délégation et de tous bords politiques. C’est la première initiative citoyenne européenne à s’intéresser au sort et au bien-être des animaux d’élevage, et c’est également la troisième initiative la plus soutenue depuis la création de cet outil.
La résolution que s’apprêtent à voter les eurodéputés enjoint la Commission européenne à proposer un texte législatif pour mettre fin à la pratique de l’élevage en cages, en étudiant la possibilité de fixer la date d’interdiction à 2027. Elle ne se contente pas d’appeler à proscrire cette pratique au sein de l’Union européenne : un amendement transpartisan co-signé par Manuel Bompard propose l’extension de cette interdiction aux importations. Il doit permettre de garantir aux citoyens de l’UE le respect d’une éthique plus forte en matière d’élevage, tout en s’assurant que les agriculteurs de l’UE n’aient pas à souffrir d’une concurrence déloyale en raison des importations. Ces deux aspects sont essentiels.
Cette résolution a été approuvée le 21 mai par un vote de la Commission de l’agriculture du Parlement européen dont fait partie Manuel Bompard. Cela a constitué une première belle victoire pour notre délégation. Il reste désormais au Parlement européen dans son ensemble à l’adopter, et dans l’idéal, à la préciser encore, en vue de quoi nous avons proposé plusieurs amendements.
Si ces propositions semblent déjà trouver un écho auprès de l’exécutif de l’UE, notre délégation sera aux côtés des millions de citoyens mobilisés pour s’assurer que les institutions de l’UE aillent au bout de cette transformation majeure de nos pratiques d’élevage. Le processus législatif est encore long, mais désormais, le cap est donné !