Cette semaine de plénière de rentrée a été bien remplie pour les eurodéputé.es de la délégation France insoumise, qui ont pris part à de nombreux débats et se sont battus sur tous les fronts. La plénière a notamment été marquée par une victoire pour les droits des travailleurs des plateformes, un combat mené depuis des années par Leïla Chaibi, mais aussi le fameux discours sur l’état de l’Union de la présidente de la Commission européenne.
Dès lundi, Manon Aubry est intervenue dans l’hémicycle, pour dénoncer le manque d’ambition du paquet climat proposé par la Commission européenne. D’une part, l’objectif de réduction des gaz à effet de serre est insuffisant : les experts du GIEC affirment qu’il nous faut réduire nos émissions d’au moins 65% d’ici 2030 pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5°C. Ce paquet climat ne place l’objectif qu’à 55%. D’autre part, la Commission reste dans une logique de marché, avec notamment l’extension du marché carbone. Mais on le sait pertinemment : ce n’est pas comme ça que nous parviendrons à une planète viable ! Manon Aubry est également intervenue pour dénoncer le manque de transparence sur la fiscalité, qui profite aux évadés fiscaux.
Nous ne sommes plus les spectateurs passifs d'un film sur le chaos climatique : nous le vivons !
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) September 14, 2021
Et face à l'urgence, quelle est la solution miracle du "paquet climat"🇪🇺?
Faire payer les classes populaires & faire confiance au marché alors qu'il nous a menés à la catastrophe ! pic.twitter.com/mDoM8HtM7A
Younous Omarjee s’est exprimé sur les catastrophes naturelles qui ont frappé l’Europe cet été, prouvant même aux plus sceptiques que le changement climatique est déjà bien là. Le président de la commission REGI a proposé la création d’un fonds européen régional d’adaptation au changement climatique. Puisque ces phénomènes sont voués à devenir fréquents, nous devons nous y préparer et aider les régions à y faire face ! Younous Omarjee a également permis une réussite majeure pour la solidarité européenne avec le vote de la réserve d’ajustement au Brexit, un fonds de solidarité à destination des secteurs et des pays les plus touchés par les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Cette réserve permettra par exemple aux pêcheurs de compenser les pertes dûes à la perte d’accès aux eaux britanniques. Enfin, Younous Omarjee est intervenu pour demander la création d’une macro-région Atlantique, afin de répondre à la crise socio-économique aggravée par le Brexit et la crise Covid.
🔴 Je suis fier de l’accord trouvé sur la Reserve d’Ajustement au Brexit. Et de l’unité dégagée au Parlement.
— younous omarjee (@younousomarjee) September 15, 2021
Fier aussi de la contribution de la politique de cohésion pour tempérer les effet du Brexit dans les regions et secteurs impactés, comme celui de la pêche.
Video 👇🏾 pic.twitter.com/dXG3pNnRMu
Leïla Chaibi a quant à elle vu l’un de ses dossiers majeurs aboutir : celui sur les travailleurs des plateformes numériques. De grandes avancées ont été obtenues car le Parlement a voté un rapport demandant aux plateformes de respecter leurs obligations d’employeurs, par la présomption de salariat et le renversement de la charge de la preuve. Cette présomption signifie que les travailleurs des plateformes, tels que les livreurs Uber ou Deliveroo par exemple, sont considérés comme des salariés dès le premier jour de la relation de travail. Dans le cas contraire, c’est à la plateforme de le prouver. La Commission européenne doit maintenant entendre la requête du Parlement et proposer une loi allant dans ce sens.
Uber et Deliveroo ne peuvent continuer à avoir des travailleurs sous leurs ordres sans assumer leurs obligations d’employeur. L’UE doit imposer aux plateformes numériques de travail d'appliquer une présomption de salariat. Lien de subordination = contrat de travail ! #EPlenary⤵️ pic.twitter.com/6MZUtYAaWy
— Leïla Chaibi (@leilachaibi) September 14, 2021
Manuel Bompard s’est quant à lui exprimé sur la transformation de nos systèmes alimentaires, dénonçant l’attitude des lobbies qui tentent de torpiller le prochain sommet des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires prévu à New-York le 23 septembre. Pour Manuel Bompard, l’indispensable transformation de nos systèmes alimentaires doit être fondée sur l’agroécologie et les droits des paysans et la Politique agricole commune doit être revue de toute urgence.
🔴 Alerte : les #lobbys agroindustriels font un hold-up sur le prochain sommet de l'ONU sur les systèmes alimentaires ! #UNFSS2021
— Manuel Bompard (@mbompard) September 16, 2021
L'indispensable transformation des systèmes alimentaires doit être fondée sur l'agroécologie – cela commence par revoir la #PAC de toute urgence ! pic.twitter.com/xVA797zGhb
Le Parlement européen a voté une résolution garantissant la libre-circulation des familles LGBTI+, un texte sur lequel Anne-Sophie Pelletier était rapporteure fictive.
Les familles LGBTI n'avaient pas les mêmes droits de libre circulation dans l'Union Européenne que les autres. Cette semaine a été votée une résolution visant à garantir leurs droits de libre circulation.
— L'insoumission (@L_insoumission) September 17, 2021
Édito @ASPelletier. pic.twitter.com/yBXQfdRoeC
Enfin, l’événement majeur de cette plénière était le discours sur l’état de l’union, tenu annuellement par la Présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen. Sans surprise, ce grand discours de politique générale était teinté d’une hypocrisie sans nom et a révélé les priorités aberrantes de la Commission européenne, qui se soucie plus de l’Europe de la Défense que de l’urgence sociale, ce que Manon Aubry a dénoncé dans l’hémicycle. Emmanuel Maurel était quant à lui interviewé par France24 et a dénoncé un discours très « auto-satisfait ».
Les eurodéputé.es de la Délégation France insoumise ont largement dénoncé cette attitude et comptent bien tout faire pour mettre en lumière les réalités du quotidien des européens !