Le président de la République française pousse avec son gouvernement pour une surveillance généralisée assistée par intelligence artificielle en vue des Jeux Olympiques 2024, mais le Parlement européen vient de le désavouer. En effet avec le vote sur l’Acte sur l’intelligence artificielle le Parlement européen affirme, en plus d’un cadre prudentiel sur l’IA, l’interdiction de la surveillance biométrique à distance en temps réel.
Les libéraux, la droite et l’extrême-droite n’ont pas réussi à faire tomber l’interdiction de la surveillance biométrique malgré les efforts de Macron pour affaiblir ce point, en vue de pouvoir mettre en place le système de surveillance prévu pendant les jeux olympiques. Les député·es européen·nes font du Parlement la première institution au monde à prendre position sur cette question de l’intelligence artificielle et à poser un cadre réglementaire.
Même si le texte ne contient pas l’ensemble des garde-fous espérés, la délégation France insoumise au Parlement européen a voté pour l’acte sur l’intelligence artificielle et soutenu cette interdiction de la reconnaissance biométrique. Cette législation est essentielle, mais elle devra évoluer pour s’adapter aux évolutions extrêmement rapides de ces technologies. Bien que utiles, elles peuvent être une grande menace pour les libertés individuelles et les données personnelles. Profilage, discriminations, préjugés, l’intelligence artificielle doit être correctement encadrée par l’Union européenne. Les élu·es France insoumise au Parlement européen resteront vigilants.
À noter, une grande partie de la délégation française Renew (Renaissance) s’est abstenue sur les amendements relatifs à l’interdiction de la reconnaissance biométrique, pourtant capitale pour le projet du président français E. Macron.