La délégation France insoumise au Parlement européen défend la nécessité de bifurquer vers un nouveau modèle de société fondé sur l’harmonie entre les êtres humains, les animaux et les écosystèmes. Elle multiplie les actions en faveur du bien-être animal, aussi bien dans son travail parlementaire qu’au travers de ses soutiens aux mobilisations citoyennes.
Pour le développement du droit animal
A l’occasion du colloque de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences (LFDA), en octobre 2020 à la Sorbonne, Younous Omarjee s’est exprimé sur la question du droit animal. Il a notamment remis en cause les pratiques agroalimentaires et dénoncé leur implication dans la crise sanitaire actuelle.
Afin de mieux prendre en compte le bien-être animal mais surtout de permettre une application efficace des règlementations en la matière, l’eurodéputé insoumis a proposé d’étendre les prérogatives de la Cour Européenne des Droits de l’Homme à l’ensemble du vivant. L’institution deviendrait ainsi la Cour européenne des Droits de l’Homme, de la Nature et des Animaux.
Très prochainement, des actions seront menées en ce sens, de concert avec des juristes, des personnalités publiques et des ONG.
Younous Omarjee s’était déjà illustré pour sa lutte contre la pêche électrique. Son combat aux côtés des pêcheurs et de l’association BLOOM, avait permis d’obtenir l’interdiction, dans les eaux de l’Union européenne, de cette pratique visant à briser la colonne vertébrale des poissons, au moyen de décharges électriques. Sa volonté de défendre les droits des animaux est donc une lutte de longue date, qu’il continue à mener avec dynamisme.
Un nouveau front de lutte pour le bien-être animal
Le chef de la délégation, Manuel Bompard, est également particulièrement engagé en faveur du bien-être animal. Nommé vice-président de l’intergroupe pour le bien-être animal, il milite notamment pour la sortie de l’élevage industriel et la réduction de la consommation de viande, angle mort de la nouvelle stratégie alimentaire de l’UE (dite de la « Ferme à la fourchette »). Lors des débats sur la Politique agricole commune (PAC), il avait pris position en ce sens en déposant de nombreux amendements afin de traduire cette ambition dans le droit de l’Union européenne.
Le chef de la délégation France insoumise est également actif au sein de la nouvelle commission d’enquête sur les conditions de transport des animaux vivants et milite pour une relocalisation de notre consommation, la sortie des transports de longue durée et l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants hors de l’UE.
C’est à ce titre qu’il s’est rendu devant l’abattoir de Blancafort dans le Cher, avec l’association L214 et l’eurodéputée Caroline Roose du groupe des Verts.
L’association avait déjà épinglé l’abattoir pour des infractions à législation en matière de bien-être animal; l’établissement avait alors été menacé d’une suspension de son agrémentation, s’il ne parvenait pas à être mis aux normes sous 48h. Si l’abattoir a pu rouvrir, L214 restait dubitative sur l’application effective de la règlementation dans l’abattoir : au cours d’une enquête, il avait été constaté qu’aucune modification n’avait été réalisé quant aux conditions de transport.
Après des heures d’attente, les eurodéputé-es et l’huissier mandaté pour l’occasion ont observé des centaines de dindes entassées dans des camions, en totale infraction avec la législation européenne. Pourtant, les brigades de gendarmerie et l’agent des renseignements territoriaux présents sur place pour « sécuriser » l’intervention ne sont intervenus à aucun moment pour faire appliquer la loi.
Les éléments observés lors de cette intervention permettront à Manuel Bompard d’enrichir le travail de la commission d’enquête sur le transport des animaux vivants.
Restaurer l’harmonie avec la biodiversité, un impératif pour l’après COVID
Sans sortie de l’élevage industriel, sans préservation des habitats, sans respect de la biodiversité, nous n’éviterons pas de nouvelle pandémie.
L’Union européenne s’apprête à définir ses nouvelles politiques face au changement climatique, à la crise de la biodiversité et à la destruction des écosystèmes. Nous sommes à la croisée des chemins : continuer à aller vers la catastrophe ou bifurquer vers un nouveau mode de production, de consommation et d’échange.
La délégation France insoumise au Parlement européen sera une force constante de propositions afin de planifier cette nécessaire bifurcation.
Elle sera aux côtés de toutes les luttes, résolue à constituer une majorité d’adhésion en faveur d’un avenir en commun fondé sur le bien-être des animaux et des êtres humains.