Ces dernières semaines ont confirmé nos peurs. Les chaleurs et la sécheresse ont atteint des sommets qu’on pensait encore loin devant nous. La première semaine de juillet, au Canada, 49,6°C, 12 000 éclairs, 150 incendies et 719 morts ont été recensés en une semaine de canicule (soit trois fois plus qu’en semaine de non canicule). On a beaucoup parlé du Canada, mais les vagues de chaleur tuent tous les ans, partout dans le monde.
Si nous pensons qu’en Europe nous en sommes protégés, c’est que nous nous mettons le doigt dans l’œil. Le Centre national de météorologie affirme que de telles vagues de chaleur, “c’est aujourd’hui possible en France”.
Et le Haut Conseil pour le climat est formel : “les deux tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés au risque climatique”.
La semaine dernière nous l’a bien prouvé, 200 personnes sont décédées en Europe à cause des terribles inondations…
Face à ces défis de plus en plus palpables, une accélération de la lutte contre le changement climatique doit s’opérer. Nous devons prévenir les risques liés au changement climatique, planifier la transition écologique, remédier aux dégradations causés par l’Homme, et responsabiliser les pollueurs et leurs complices. Puisque nous ne sommes pas tous et toutes autant responsables de la crise climatique, les coupables doivent être tenus comme tels. Ceux qui ont pollué à gogo, les gouvernants qui ont laissé faire, ne peuvent pas s’en tirer alors que nous payons le prix de leurs méfaits. Le secrétaire général de l’ONU s’est récemment montré favorable à l’instauration d’un tribunal international de justice climatique et contre les écocides, une mesure que je soutiens.
Si nous ne faisons pas tout ce qui est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, alors le nombre de drames humains et de catastrophes climatiques ne feront qu’augmenter. Face aux millions de réfugié.e.s climatiques à venir, nous devons refonder une politique européenne de contrôle des frontières qui soit juste et humaine. Abolissons Frontex, qui bafoue les droits humains !
La planification écologique est profondément sociale car elle doit être totale. Nous devons prendre la crise climatique comme une opportunité de changer le système, tout en apportant une protection particulière aux plus vulnérables.
A contrario, la réponse de la Commission avec son paquet climat reste insuffisante et injuste. Tant qu’une politique globale et cohérente ne sera pas mise en place, tant que les intérêts économiques seront la priorité, la crise climatique et la crise sociale continueront de s’aggraver de jours en jours. Le capitalisme et l’écologie n’ont jamais fait bon ménage, il serait temps que la Commission réalise.