La session plénière qui s’est tenue la semaine dernière a été marquée par une importante séquence climat : la réforme scandaleuse de la Politique agricole commune (PAC) a été approuvée par le Parlement européen et un débat a eu lieu sur les résultats navrants de la COP 26 de Glasgow, des thèmes importants pour nos élu.es. Jeudi était la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un combat pour lequel les élu.es manifestaient à Paris la semaine dernière. Enfin, alors que la pandémie de Covid-19 revient en force ces derniers jours, le Parlement européen a à nouveau approuvé une résolution en faveur de la levée des brevets.
Le sujet majeur de cette plénière était la réforme de la PAC, sur laquelle Manuel Bompard travaille depuis maintenant plusieurs années. Nous étions mobilisés contre cette réforme depuis plusieurs semaines avec la campagne #VoteTheCAPDown, car ce vote nous enferme jusqu’en 2027 dans un système agricole destructeur pour le climat, la biodiversité et les agriculteurs. Au lieu de favoriser les petites productions locales, cette nouvelle PAC est un cadeau aux lobbies de l’agro-industrie.
Manuel Bompard, Manon Aubry et Leïla Chabi étaient donc présents à un rassemblement devant le Parlement européen, en protestation à cette réforme qui signe l’enterrement de l’agriculture biologique.
Manuel Bompard est également intervenu dans l’hémicycle pour exprimer sa colère vis-à-vis de cette nouvelle PAC aux antipodes de l’urgence climatique.
Seul point positif de la réforme, le programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI), qui empêchera les dispositions néfastes de la PAC de s’appliquer aux régions ultrapériphériques, notamment grâce au travail de Younous Omarjee, président de la commission du Développement régional.
Mercredi matin avait lieu un débat sur la COP 26, l’occasion de rappeler que cette réforme de la PAC particulièrement climaticide intervient quelques jours seulement après que les dirigeants se soient félicités de grandes avancées à Glasgow.
Une hypocrisie dénoncée par Manon Aubry, pour qui la COP 26, gangrénée par les lobbies, n’était autre qu’une “Conférence des Pollueurs”.
Cette plénière a également été marquée par un énième vote en faveur de la levée des brevets : le Parlement européen a approuvé une résolution qui inclut le soutien à cette mesure indispensable pour éliminer la pandémie en permettant l’accès mondial aux vaccins. La Commission doit maintenant respecter cette demande répétée du Parlement !
Enfin, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la délégation France insoumise a tenu à rappeler que les violences subies par les femmes sont multiples, et omniprésentes. Cette situation est intolérable et ne peut plus durer. Mais pour lutter contre ce fléau, il ne suffit pas de belles paroles : il faut des moyens.
Manon Aubry est intervenue pour exprimer sa colère quant à l’inaction des dirigeants sur cette question, même après les nombreux mouvements et révélations qui ont suivi #MeToo.
En conclusion, encore une semaine mouvementée pour notre délégation, qui compte bien continuer à dénoncer l’hypocrisie des dirigeants, toujours prêts à faire de belles promesses, mais jamais à agir concrètement pour régler des problèmes de société aussi majeurs que le changement climatique, la santé ou les inégalités femmes/hommes.