Ce mercredi, Manon Aubry a obtenu une victoire majeure au Parlement européen : l’adoption d’une proposition de devoir de vigilance contre l’impunité des multinationales. Ce texte, porté par la députée insoumise a été soutenu par une forte mobilisation citoyenne. Il vise à rendre les multinationales responsables du respect des droits humains et de l’environnement dans l’ensemble de leur chaîne de production.
La proposition défendue par Manon Aubry est à même de porter un coup d’arrêt important contre le pire dumping social et environnemental pratiqué impunément par les entreprises. Elle oblige toutes les grandes entreprises et certaines petites entreprises à risques à veiller au strict respect des droits humains et de l’environnement par leurs chaines de fournisseurs. Les entreprises négligentes risqueraient de lourdes sanctions telles que d’importantes amendes, l’exclusion des marchés et des aides publics ou encore l’interdiction d’importer certains biens. Les victimes d’atteintes aux droits humains ou à l’environnement pourront enfin obtenir justice et réparations devant les tribunaux européens en poursuivant directement les multinationales.
Cette proposition dépasse de loin la loi française sur le devoir de vigilance adoptée en 2017 : non seulement elle s’étend à tous les Etats membres, mais elle touche également les entreprises étrangères et comprend enfin un système de surveillance et de sanctions des entreprises.
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L’adoption de ce texte est une réponse cinglante aux révélations récentes sur l’exploitation des travailleurs par les multinationales. Nous ne pouvons rester les bras croisés en apprenant la mort de 6 500 ouvriers sur les chantiers de la construction de stades au Qatar pour la Coupe du Monde 2022 où opère Vinci, ou encore l’exploitation 790 000 enfants-esclaves pour la production du cacao de Nestlé et consorts.
La victoire obtenue par Manon Aubry, la délégation France insoumise et la Gauche au Parlement européen a été arrachée contre la forte opposition des lobbys et des syndicats patronaux, comme le MEDEF et l’AFEP (Lobby des entreprises du CAC 40). Au sein du Parlement européen, elle marque une étape importante pour mettre un terme à l’impunité des multinationales.
La campagne #Quicommande, lancée par l’eurodéputée insoumise sur les réseaux sociaux a été un franc succès : des milliers de citoyens, militants politiques ou associatifs ont en effet participé à l’opération, affirmant leur volonté de voir les multinationales tenues pour responsables de leurs crimes devant les peuples européens.